En exil en Guinée-équatoriale depuis sa chute en 2017, l’ex-président gambien Yahya Jammeh a annoncé dans un message audio reprendre la tête de son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APCR).

“J’ai décidé aujourd’hui (jeudi 23 janvier) de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne“, dit-il dans une adresse à ses partisans.

“Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens“, a ajouté l’ex-dirigeant gambien.

Arrivé à la tête de la Gambie le 22 juillet 1994 par un coup d’État, Yahya Jammeh a dirigé son pays d’une main de fer.

Il est accusé d’avoir commis de nombreux crimes durant son règne. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a apporté son soutien pour la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes sous son magistère.

Après les travaux d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités perpétrées sous l’ère Jammeh, les autorités judiciaires ont accepté de poursuivre 70 personnes, à commencer par l’ex-président qui vit en exil en Guinée-Equatoriale depuis 2017.

“Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là on règlera les comptes“, a-t-il annoncé.

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Pour rappel, après avoir été battu à la présidentielle du 1er décembre 2016, il contestait sa défaite et refusait de quitter le pouvoir. Sous pression de la CEDEAO, il a dû partir en exil.